Après trois jours complètement amorphe, est quelques semaines sans avoir écrit un article sur ce blog, je m’excuse et vais vous expliquer le pourquoi du comment.
Je viens donc de subir la fameuse sleeve gastrectomie (à tes souhaits !). Cette opération permet de perdre du poids de la façon suivante : on vous enlève trois quart de l’estomac par celioscopie. Donc je me retrouve avec quatre petites cicatrices pas plus grosses qu’une tête d’épingle. Cette opération a été mon dernier choix. Ayant fais des régimes à tire la rigot, et ayant toujours repris au minimum, le double de ce que j’avais perdu, cette opération m’apparaissait comme la dernière chance. C’est donc parti pour une description de ces derniers jours forts en émotions.
20 octobre 2011 : Arrivée à la clinique Saint Jean de Toulon. On me fait enlevé tous mes petits piercings, mêmes ceux aux lobes, question d’hygiène. S’en suit alors une douche à la Bétadine (si si !), je ressors donc de la salle de bain puant l’antiseptique à plein nez, de quoi repousser un troupeau de buffle. Entre temps le boyfriend est venu me rendre visite, sans que je ne lui demande quoi que ce soit. Effusion de larmes donc. On me donne après son départ, un demi Lexomil, et hop c’est parti pour un sommeil profond jusqu’à 6h30 le lendemain.
21 octobre 2011 : Le jour fatidique est enfin arrivé. Après 7 mois d’attente interminable, le moment de passer sur le billard est là. Encore une douche à la Bétadine pour l’hygiène. Petite visite de ma maman avant le départ imminent pour le bloc. On me positionne en croix, de façon à pouvoir me faire les injections correctement. Merci à l’infirmière qui a détendu l’atmosphère avec son « alors Jésus, tout va bien ? ». On me fait donc la fameuse injection qui va me plonger dans le noir total de 8h20 jusqu’à 12H15, je me suis senti partir, et je ne souhaite à personne les sensations que j’ai eu au moment de m’endormir, et surtout, surtout au réveil. Je me suis senti mourir l’espace d’un instant. Difficultés à respirer, impossible d’ouvrir les yeux, les larmes qui coulent… On m’envoie donc pour les deux jours qui suivent en soins intensifs. Et c’est à ce moment qu’une révélation se fait à moi : la phobie des hôpitaux…
S’en suit alors deux crises d’angoisses sur deux nuits consécutives ; pleurs, respiration difficile, sentiment d’oppression… Et j’en passe. Mais il faut aller de l’avant la lumière est proche et la libération aussi.
J’ai fait cette opération dans le but de perdre du poids. Je vous vois venir avec vos : mais pourquoi t’as pas fait un régime, fait du sport, ça t’aidera… J’ai fait des régimes, mais le problème c’est que j’ai toujours repris le double de ce que j’avais perdu, ou voir plus suivant certains régimes… Ayant vécu l’enfer des moqueries étant gamines (les gosses sont vraiment affreux entre eux), j’ai voulu passer aux choses sérieuses et me débarrasser enfin de ces cinquante kilos superflus, accumulés au fil des années. Dix huit ans, une centaine de kilos pour 1m60, s’en était trop… Mal bouffe, stress, dépression m’ont fait prendre une vingtaine de kilos en l’espace de quelques mois. Après sept mois de rendez vous médicaux, à droite et à gauche, entre le cardiologue, le pneumologue et j’en passe, j’ai enfin pu voir un nouvel horizon se profiler devant moi.
Il est donc temps de faire un beau pied de nez à ce passé et d’aller de l’avant !!